Le journal du Marcheur Pèlerin. Etape n°8 de Camps d’Estelas vers Saint Côme d’Olt
Journée du 27 novembre 2023 – 13 kms
Je me lève comme d’habitude vers 7h30 à croire que j’ai comme une horloge dans la tête. J’ai dormi comme un bébé. Dehors Il fait encore nuit, et tout est gelé. Allez hop je me fais un petit déjeuner vu que je suis seul dans le gîte. Puis je fais un petit tour dans le jardin. Le jour se lève. Le soleil illumine la campagne. C’est beau et apaisant.
Prendre le chemin
Comme tous les matins je prépare mon sac. Une sorte de rituel où tout doit être à sa place. Puis je me mets en route. Il fait -2°. Avec ma cagoule le froid ne m’atteint pas. Le chemin de la veille m’avait bien cassé les genoux. Ce jour-là, je n’ai pas beaucoup de kilomètres à faire, 13 km jusqu’à L’Antidote à Saint Côme d’Olt. J’aurais pu faire une dizaine de kilomètres de plus, mais étant en hiver j’avais réservé à l’avance. Donc hors de question de changer au dernier moment, les gites ouverts en hiver sont rares. Il faut respecter nos engagements vis-à-vis de nos hébergeurs. Je pars tranquillement vers 9h30. Le soleil m’accompagne, des fleurs de givre craquent sous mes pas. Au début du parcours, je me dit que cela va être facile. La traversée de la campagne me permet de faire de magnifiques photos, comme celle avec les vaches avec leur mangeoire. Je l’adore cette photo avec le degradé bleu gris des petites montagnes.
Les difficultés commencent
J’entre dans un nouvel espace. Le chemin nous fait passer au travers d’une forêt de châtaigniers. Je n’aime pas trop ce type de chemin. Le sol est recouvert de feuilles ce qui nous empêche d’appréhender les cailloux et les langues de glaces qui se sont immiscées entre eux. Puis le chemin se rétrécit et devient pentu. Sur les photos on ne se rend pas bien compte de la difficulté mais lorsque j’arrive en bas près d’un petit torrent je suis bien heureux que cela s’arrête. J’ai dû marcher à 2km/h. 20mn plus tard je vois débouler Tony qui me confie que c’était quand même ardu. Idem pour Megane la petite chienne, elle est claquée et s’endort à mes pieds. Puis c’est au tour de Joachim de se rallier à nous.
Saint Côme d’Olt
Nous reprenons notre périple. Mon ami Xavier Almueïs qui me donne la météo le matin et me prévient des difficultés à venir, il faut dire qu’il est de la région, me conseille de prendre la route pour les 2 derniers km. N’ayant pas envie de nous abimer et sachant que la pluie va arriver nous suivons son conseil. En chemin nous rencontrons une jeune photographe qui fait le chemin à l’envers. Un bref échange et nous repartons sur Saint Comes d’Olt. Nous arrivons aux abords du village sous la pluie.
Saint Côme d’Olt est un charmant village situé dans le département de l’Aveyron, dans la région Occitanie. Classé parmi les plus beaux villages de France, il attire chaque année de nombreux visiteurs en quête d’authenticité et de tranquillité.
Il faut dire que le village de Saint-Côme-d’Olt est niché au cœur de paysages magnifiques, entre la vallée du Lot et les montagnes de l’Aubrac. Son architecture traditionnelle, avec ses maisons en pierre et ses ruelles pittoresques, témoigne de son riche passé historique. En vous promenant dans les rues de Saint Côme d’Olt, vous découvrirez de nombreux trésors architecturaux, tels que l’église Saint Côme et Saint Damien, datant du XIIe siècle avec son clocher en forme de flamme, ou encore la Tour des Anglais, vestige des fortifications médiévales.
Nous nous dirigeons vers le centre. La brasserie du Theron est ouverte et nous dégustons avec délice un demi de bière. Puis Joachim et moi nous nous dirigeons vers le Gîte de Laurent et Sabine, L’Antidote. Tony lui part vers le Couvent de Malet. Si Joachim et moi avons trouvé chaleur, amitiée, joie de vivre à L’Antidote, il n’en sera pas de même pour Tony qui se verra refuser l’accès et il partira dans la nuit pour Espalion. Être pèlerin vivant du donativo n’est pas facile en France.
Le Gîte L’Antidote
Nous arrivons au gîte L’Antidote sous une pluie battante. Celle-ci va tomber toute la nuit. Lolo alias Laurent nous accueille en s’excusant de ne pas être ouvert complètement et de ce fait nous irons dîner là où nous nous sommes abreuvés. Il nous fait visiter son super gîte. Aux beaux jours ce doit être super de s’arrêter dans ce havre de paix. A notre retour du diner, Laurent nous attend nous offre la collation du soir. Et c’est parti pour une super soirée. Son épouse Sabine nous rejoint. « Lolo » nous raconte de merveilleuses histoires sur le Camino. Laurent c’est un frangin du chemin, il l’a fait deux fois. Nous gardons le contact et nous nous téléphonons de temps en temps. C’est la magie du Camino qui a opéré. Demain direction Campuac.